MU Asso Paris et La Maison du Geste et de l'Image sont heureux de présenter une exposition personnelle de l'artiste Thierry Bernard-Gotteland dans la série des ''Rendez Vous'' regards et échanges transdisciplinaires sur la ville et notamment la ville de Paris, 2006.

RDV#3_Thierry Bernard-Gotteland
par Olivier Le Gal, Producteur MU Asso Paris


Pour ce troisième RDV, l'artiste Thierry Bernard-Gotteland nous dresse des images de re-appropriation, provenant d'emprunt, d'échange ou de vol, examinant des notions d'ordre élémentaire et binaire tel que liberté/autorité, décision/condition.

Dans un premier temps, le hall d'accueil de La Maison du Geste et de l'Image se voit devenir "une salle d'attente" ou un écran video diffuse en cette occasion, le travail de l'artiste Antoni Muntadas, artiste reconnu internationalement et pour ainsi dire, reconnu comme un des pionniers dans le domaine du Media Art mais aussi régulièrement invité a joindre colloques, workshops, discussions autour de sujets concernant la ville, l'architecture et l'urbanisme. Il est professeur invité du MIT Visual Arts Program aux États Unis.

La ville donc pour ce troisième RDV, et notamment son évolution face a des évènements d'ordre commercio-culturels tel qu'il en est le cas ici avec le sujet des Capitales Européennes de la Culture, basé principalement sur les interviews d'acteurs culturel et politique ainsi que des architectes avec notamment l'apparition de Jean Nouvel. Travail ayant été produit et réalisé par le Fresnoy, le studio national des arts contemporains en 2003-2004 avec le tandem, Lille (F) et Graz(AU) concernant les villes sélectionnées. D'ailleurs, c'est par rapport a ce projet que Bernard-Gotteland a rencontré et travaillé avec Muntadas, lors de son passage au Fresnoy en tant qu'artiste en résidence pendant la période 2002-2004 Promotion Van Der Keuken, devenant ainsi assistant de Muntadas pour la période 2004-2006.
Cet appareil audiovisuel se tenant en face et faisant écho a une sculpture de Bernard-Gotteland, SansTitre(LucideFairytale), maquette d'une ville s'édifiant entre utilisation de l'architecture du lieu d'exposition et entre utilisation d'objets appartenants au marques et autres logos appartenants au domaine Street Wear et du Skateboard, sport extrême urbain considéré rebel, mais finalement étant un des premiers secteurs de vente auprès des jeunes adolescents, arborants fièrement leur signes, badges et logos pour affirmer leur appartenance a un groupe identitaire, voir revolutionaire, d'un point de vue philosophique et d'un sous-titre faisant allusion a la scène Grind Core britannique emprunté a Napalm Death induisant par lui-meme une certaine indignation face a cela.

La visite se continue par une 'descente aux enfers' si nous pouvons ainsi dire, un panneau nous signale que le travail peut être douloureux pour certaines personnes. "Sans Titre (MondeHello)" l​a-bas, en-bas, dans les sous-sols de La Maison du Geste et de l'Image, cette installation sonore et lumineuse nous attends au fond du long et étroit couloir des locaux. Le premier signe que nous percevons lors de notre descente des escaliers est le son.
TAK TAK TAK TAK TAK qui finalement devient compréhensible lorsque nos yeux sont a même a identifier la source sonore, une lumière stromboscopique se montre au loin, éclairant par intermittence du texte sur un mur.
Finalement notre avancée vers le coeur même de l'installation nous laisse entrevoir, le titre du quotidien Le Monde, réapproprié dans sa forme mais ayant été exécuté a l'aide de peinture a la bombe, façon graffiti, non pas sur des moellons de béton mais sur des piédestals, emboîtés comme un jeu de Lego a l'horizontale. A la droite de ce mur principale, HELLO est dressé. Un jeu de mot apparaît alors par l'utilisation de la lumière et de l'ombre projetée, laissant entrevoir HELL seulement, visible sur le mur du fond. Nous apprenons alors via le descriptif de la pièce, que le signe en carton HELLO provient du magasin PUMA, établis en face de La Maison du Geste et de l'Image. Le secteur des Halles étant en étroite relation avec cette esthétique street wear marchandise de part son positionement stratégique (échangeur de lignes de métro), devenant le week-end notamment, "le podium des Halles".  A l'arrière du mur de piédestals, une série de photocopies du même article issu du quotidien Le Monde, collé directement a la facon du libre affichage, dévoile un article traitant des 'barrieres' d'immeubles dans la banlieue Parisiènne. Seulement les images de l'article ont été épargnée par l'artiste alors que toutes traces d'éléments explicatif-textuels ont été rayé a l'aide d'un marqueur noir.

La troisième pièce, beaucoup plus petite est presque 'invisible', se trouve a l'entrée de La Maison du Geste et de l'Image. Gardée pour la fin alors que cette pièce est la première oeuvre de l'exposition a être confrontée aux visiteurs, finalement la plupart d'entre eux, la découvre pendant leur sortie.
SansTitre(LaPièceMarquante), est un pièce d'environ 2x1.5 cm provenant d'un puzzle. Cette pièce a été dérobé par l'artiste, lors d'une visite a l'exposition de Tiravanija chez Chantal Croussel qui se tient au meme moment a Paris. Sous l'apparence d'un travail participatif, l'artiste Thaïlandais propose aux visiteurs de compléter l'image du puzzle, une image ré-appropriée appartenant a Eugene Delacroix, image reprenant la peinture intitulée La Liberté guidant le peuple, 1830.  Bernard-Gotteland explique que ce vol d'image d'une infime particule, perturbe totalement la réalisation du puzzle offert par Tiravanija, cette image de liberté ne pouvant exister. Ce n'est pas un hasard si le choix de Bernard-Gotteland pour l'accrochage de ce 'bout' d'image se porte sur la vitrine d'entrée du lieu d'exposition, faisant face a la Fontaine des Innocents.